Quelque part, semble-t-il, on fait la fête,
bien qu’il n’y ait ni maisons ni humains
Odysseus ELYTIS
poète grec (1911-1996)
Entre ton nom et le mien,
une lèvre qui ne sait plus nommerRoberto JUARROZ, poète argentin (1925-1995)
Entre tu nombre y el mío
hay un labio que ha dejado la costumbre de nombrar
Chaque fois que tu me traverses
tu abandonnes sur les os une fleur sèche
Rabah BELAMRI (1946-1995)
poète algérien
DE POETICA POETARUM
Le lieu se porte à ta rencontre, le lieu où mûrir l’hymne,
la strophe, le nom, où jouir enfin de ce qui s’est
jusque-là dérobé.Charles Juliet (1934)
Le corps, hélas, ils le portaient, larves d’enfer,
Grimaces voilées, étroitement serré contre eux.
Ach, sie trugen, Larven der Hölle,
verhüllte Grimassen, eng an sich gedrückt den Leib.
Franz Kafka (1883-1924)
Trad. Marthe Robert
Moi qui n’ai pas trop de silence
Pour ne ressembler qu’à moi-même.Marcel Béalu (1908-1993)
Μες στ’ ολικό ποσό
δεν αριθμήθηκα. Κι αυτή η χαρά μ’ αρκεί.
Constantin CAVAFIS (1863-1933)
Trad. Socrate Zervos
Dans la somme totale
Je ne suis pas entré. Cette joie me suffit.