Poème de Henri Abril (saisi au vol)
pas la peine de mendier
une obole de conscience
même meurtrie
aux yeux aux lèvres
de palper l’abîme
aux âmes le ciel travesti
dans l’herbe sauvage
les serpents du Verbe
nous épient
debout
les morts et vifs
en improbable sursis
pas la peine de mendier
une essence mouvante
un atome de poésie
la sainte guerre va reprendre
de soi contre soi-même
et contre autrui
comme au temps de la Genèse
le ver
est dans le fruit
(quelque part n’importe où, juin 2020)
Saisissant… Moi qui ne suis pas chochotte, ça m’a donné la chair de poule !
A lire comme un exorcisme ?